Ancienne version de De Dunkerque à Tamanrasset
De la difficulté de faire simple

La première version a souffert dans sa version originelle d'une lourdeur excessive qui a nécessité de la repenser.
Dans la première version j'ai voulu entrer dans la simulation de trop de détails que ce soit au niveau politique (acheminement d'armes aux katibas à l'intimidation entre factions indépendantistes) ou au niveau militaire ( supports aériens ou héliportés, lignes électrifiées, ratissage ou quadrillage ...)
Ces paramètres avaient pour ambition de simuler au plus "près" la guerre d'Algérie mais en alourdissaient inutilement la simulation par une multitude de jets de dé et des modificateurs à calculer à chaque fois.
Si je prends le cas du soutien héliporté ou aérien côté français, il a été déterminant c'est entendu. Mais en fait du point de vue purement militaire, les événements d'Algérie n'ont pas vu l'armée française opposée à une force militaire en mesure de la menacer sérieusement sur le terrain comme ça a été le cas en Indochine une décennie plus tôt.
Quand on prend en compte les résultats des combats terrestres, on s'aperçoit qu'ils ont toujours suivi le même schéma: les maquisards du FLN évitaient le combat contre les unités de l'armée et quand ils étaient débusqués, étaient laminés.
Inutile donc de tenter de créer des règles qui auraient au mieux causé une égratignure à un régiment français et alourdissaient le jeu alors que les opérations ont plus relevé du jeu du chat et de la souris que de "vraies" opérations militaires entre ennemis de capacités comparables.
Comme dans un cours, on peut avoir quand on crée un jeu avoir la tentation de tout dire, de mettre tous les outils qu'on pense nécessaires à la compréhension des notions qu'on veut enseigner. Mais il est nécessaire de faire le tri de ce qui est "vraiment" important ou nécessaire à la compréhension dans un temps rapide. Ici, l'objectif n'était pas de simuler la guerre "sur le terrain" mais dans ses enjeux politiques: il était donc nécessaire de cantonner les opérations militaires à leur plus juste place et de se recentrer sur la raison de leur présence sur le terrain.